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SITUATION DE L'AOC


Situé en Bourgogne du Sud, à 10 kilomètres environ à l'Ouest de Mâcon (SAONE & LOIRE), le vignoble de Pouilly-Fuissé recouvre une étroite bande de terrain sur une superficie de 760 hectares. Le Pouilly-Fuissé est ainsi l’appellation d’origine contrôlée communale la plus importante de Bourgogne (devant Mercurey et Gevrey-Chambertin par exemple).


Les villages de Chaintré, Fuissé, Solutré-Pouilly et Vergisson constituent l’aire de production exclusive de l'appellation Pouilly-Fuissé. Exclusivement situé en coteaux, le vignoble porte un cépage unique : le Chardonnay, donnant des vins riches et variés, selon qu’il se trouve sur des marnes argileuses ou des sols pierreux.

Coordonnées du Syndicat :

Atrium
Le Bourg
71960 Solutré Pouilly
Tél. 03 85 35 83 83 - contact@pouilly-fuisse.net

 
Les roches de Solutré et Vergisson, emblématiques de ce vignoble, nous rappellent que du haut de ces 500 mètres d'altitude, 200 millions d'année nous contemplent. Il y a 20 000 ans, l'une des cultures les plus avancées de la préhistoire s'est épanouie ici.

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TOUTE UNE HISTOIRE


L'Union des Producteurs de Pouilly-Fuissé, fondée en 1929, est un syndicat d'Appellation regroupant tous les producteurs de l'A.O.C. (Appellation d'Origine Contrôlée) Pouilly-Fuissé.

L’AOC Pouilly-Fuissé est située en Saône & Loire, à l’extrême sud de la Bourgogne administrative et viticole, si l’on entend par Bourgogne viticole l’unité géologique que constituent les sols sédimentaires jurassiques commençant au nord à Chablis, passant par la Côte d’Or puis le Châlonnais pour se terminer à Pouilly-Fuissé au sud. C’est en effet à quelques hectomètres au sud de l’aire d’appellation du Pouilly-Fuissé que commencent les sols volcaniques granitiques du Beaujolais viticole.

L’AOC Pouilly Fuissé, vin blanc issu exclusivement du Chardonnay, a été initialement reconnue par un jugement du tribunal de Mâcon le 17 septembre 1922 puis par le décret du 11 septembre 1936. Enfin le décret du 29 octobre 2009 a homologué son cahier des charges.
Précisons que le décret initial de 1936, à l’identique des appellations communales de Côte d’Or, prévoyait l’usage et les conditions de production des climats, lorsque leur nom était adjoint à celui de l’appellation.

Reconnue officiellement depuis 2008 comme Organisme de Défense et de Gestion (O.D.G.) de l'Appellation Pouilly-Fuissé par l'I.N.A.O. (Institut National de l'Origine et de la Qualité), elle contribue à la mission d'intérêt général de préservation et de mise en valeur des Terroirs, des traditions locales et des savoir-faire de l'A.O.C. Pouilly-Fuissé, ainsi qu'à sa défense et à sa promotion en toute occasion qu'elle jugera utile pour ses membres ou pour sa réputation.

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Terroirs/Climats


Le Mâconnais a acquis sa structure lors du soulèvement alpin, alors que s'effondraient, à l'est, le fossé bressan, à l'ouest, le fossé de la Grosne. Resté en relief, il s'est disloqué en longs chaînons allongés selon la direction NNE-SSW, basculés vers l'est.

Le jeu de l'érosion a dégagé les formations les plus dures, évacuant les matériaux tendres vers les dépressions environnantes. Il en résulte un relief formé de longues vallées parallèles, séparées par des crêtes festonnées au relief dissymétrique : les versants regardant vers l'est sont généralement en pente modérée ; à l'opposé, les versants ouest sont nettement plus raides et forment parfois des falaises. Cette disposition a engendré une grande variété de terroirs issus de la combinaison de substrats géologiques divers avec la topographie, chaque situation se caractérisant de plus par un sol propre résultant de l'interaction de tous ces éléments.

L'aire de production du cru POUILLY-FUISSE forme une écharpe traversant en diagonale les chaînons de l'extrémité sud du Mâconnais. On y trouve donc une grande diversité de terroirs sur des substrats variés mais principalement calcaires et d'expositions très diverses

Voir la carte pédologique

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Couleurs et Cépage


Vins blancs exclusivement, cépage Chardonnay.

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L’appellation en quelques chiffres


Structures de production

L'AOC Pouilly-Fuissé compte 420 operateurs répartis sur les 760 Ha des 4 communes de l'aire d'appellation: Chaintré, Fuissé, Solutré-Pouilly et Vergisson. Tous les types de faire-valoir sont représentés sur l’appellation : faire-valoir direct (propriété), bail à métayage - le plus fréquemment à mi-fruit (50 %) - et bail à ferme.
Pour la récolte 2008 les chiffres sont les suivants :
- superficie totale revendiquée : 760 ha
- Métayage : 228 ha soit 30 %
- Faire-valoir direct et fermage : 532 ha soit 70 %
- nombre de bailleurs non exploitants : 150
- nombre d’exploitants : 270
- moyenne de superficie des exploitations : 2,80 ha
- nombre d’exploitations :
   . de plus de 3 ha : 88
   . de plus de 5 ha : 40
   . de plus de 8 ha : 17

Il est difficile de connaître exactement les pourcentages respectifs du fermage et du faire-valoir direct en propriété ; cependant selon nos observations de ces dernières années, ces deux modes de faire-valoir progressent de manière spectaculaire au détriment du métayage à mi-fruit traditionnel.

Le nombre des opérateurs peut sembler important au regard de la superficie de l’appellation, il faut cependant préciser que plus d’une centaine d’entre eux sont adhérents à 4 caves coopératives, pour une surface totale engagée en 2008 de 53 ha soit 7 % de l’appellation. Une de ces caves coopératives (Chaintré) est située sur l’aire de l’appellation ; les 3 autres sont situées à la périphérie (Prissé, Charnay-lès-Mâcon et Vinzelles). A cet égard on peut indiquer que le Pouilly-Fuissé est l’appellation du Mâconnais ayant le plus faible pourcentage de sa surface engagée en caves coopératives (la coopération représentant globalement plus de la moitié des surfaces en Mâconnais).

Volume et mode de mise en marché

Le rendement annuel maximum autorisé ces dernières années est de 60 hl/ha pour l’appellation Pouilly-Fuissé et de 58 hl/ha si un climat est revendiqué. Pour 760 ha revendiqués, une récolte pleine est donc de 45 000 hl environ. La moyenne de récolte de ces 10 dernières années est de 42 970 hl.

La commercialisation des dernières récoltes se répartit de la manière synthétique suivante :
- vente en gros au négoce : 30 000 hl (66 %)
Dont moûts et raisins : 10 000 hl (22 %)
vins-clairs : 20 000 hl (44 %)

- vente en bouteilles par les exploitants : 15 000 hl (34 %)

Ces chiffres sont le résultat d’une évolution significative depuis une vingtaine d’années : la vente en bouteilles à la propriété a presque doublé et continue de progresser régulièrement tandis que la vente en gros a vu la part des moûts et raisins apparaître au début des années 90 et atteindre aujourd’hui la moitié des vins clairs. Voyons dans cette évolution la volonté des négociants de maîtriser leur approvisionnement, tant quantitativement que qualitativement.
Parmi les 270 exploitants que compte le Pouilly-Fuissé, 150 commercialisent une partie (même minoritaire ou marginale) de leur production en bouteilles ; et 50 parmi ces 150 vendent l’ensemble ou la majeure partie de leur Pouilly-Fuissé en bouteilles. Il s’agit d’une évolution importante par rapport aux années 70 et 80 où ces chiffres de vente directe étaient au moins divisés par deux.

Marchés du Pouilly-Fuissé :

Tout l’essor de l’appellation Pouilly-Fuissé au lendemain de la seconde guerre mondiale est lié à son succès grandissant aux USA, grâce au dynamisme commercial des grandes Maisons de négoce bourguignonnes, auxquelles la notoriété et le succès actuels du Pouilly-Fuissé doivent beaucoup.
Ainsi en 1957, les statistiques de l’Interprofession indiquent 126 628 bouteilles de Pouilly-Fuissé exportées vers les USA, soit à peine moins que Chablis (149 812 bouteilles – hors 1ers et Grands Crus), et beaucoup plus que Meursault (19 116 bouteilles), Macon blanc (9 744 bouteilles), ou Gevrey-Chambertin (24 016 bouteilles)…

Peu à peu, le Pouilly-Fuissé devient dans les années 80 l’appellation de Bourgogne la plus exportée (en % de sa production), mais avec une forte dépendance au négoce et au marché américain rendant les cours à la production très fluctuants en fonction de la variation du cours du dollar. Après avoir atteint un paroxysme vers la fin des années 80, au terme desquelles plus de 70 % du Pouilly-Fuissé était commercialisé au USA (principalement par les grandes Maisons aujourd’hui leaders de la diffusion des Bourgognes sur le marché américain), la situation a peu à peu évolué en raison de l’augmentation régulière de la vente directe en bouteilles par la viticulture et de la diversification des marchés.

Aujourd’hui, en recoupant les données du BIVB et nos données internes, on peut faire les estimations suivantes :
Export : 75 % dont les 2/3 aux USA
France : 25 % dont 1/3 environ en Grande distribution et 2/3 dans le traditionnel (CHR, cavistes, particuliers)

Le Pouilly-Fuissé demeure donc une des appellations de Bourgogne les plus exportées, mais la tendance est de voir sa diffusion se diversifier de plus en plus hors des USA, en particulier au Royaume Uni, au Benelux et en Asie. La filière continue de jouer un rôle essentiel dans la mise en marché avec près de 65 % commercialisés par le négoce, mais la tendance est au rééquilibrage, se rapprochant ainsi de ce qui est observé globalement dans les appellations communales de Bourgogne.

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Une appellation de caractère à marier…:


Elégants et pleins de charme, ces vins blancs offrent une robe allant de l'or pâle à l'or soutenu, avec des reflets verts. Différentes familles d'arômes composent le bouquet: notes minérales (silex), amande et noisettes, agrumes (citron pamplemousse, ananas), fruits blancs (pêche), tilleul et acacia, mie de pain, brioche au beurre, miel.
Les terroirs présentent au palais certaines diversités. Sous des traits opulents, la structure est droite, favorisée par une bonne richesse naturelle. Finesse et distinction le caractérisent.

Riche et complexe, il est marqué par une touche minérale qui convient très bien aux crustacés nobles, gambas, homards, langoustes, mais aussi au foie gras cuit. Son bel équilibre acidité-souplesse s'accorde aux viandes blanches, comme le veau et la volaille en sauce crémée, et bien évidemment aux fromages de chèvre. Sa puissance aromatique saura aussi s'harmoniser avec des plats exotiques épicés et très parfumés, tels que couscous et tajines de poissons, ou crevettes en sauce aigre-douce. Les sushis supporteront parfaitement sa minéralité. Température de service: de 11 à 13°C

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Patrimoine de l’appellation:


Le Pouilly-Fuissé est caractérisé par un site de production exceptionnel : les roches mondialement connues de Solutré et Vergisson, éperons de calcaire bajocien culminant à 495 m. Ce site est aujourd’hui protégé et classé dans le cadre de l’opération « Grands Sites de France ».

Solutré est également un haut lieu de la préhistoire ; rappelons que le « Solutréen » est le nom donné à la période préhistorique du paléolithique supérieur (- 20 000 ans) correspondant à l’âge le plus évolué de la pierre taillée (de très nombreux outils paléolithiques et plusieurs dizaines de milliers d’ossements de chevaux ont été retrouvés au pied de la roche).

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Vie de l’appellation


Pouilly-Fuissé : Point de situation sur la demande de reconnaissance en 1ers Crus

Par un malheureux hasard de l’histoire, lors de la deuxième guerre mondiale, Pouilly-Fuissé fut la seule des grandes Appellations blanches de Bourgogne à ne pas bénéficier de la hiérarchisation en 1ers crus de ses meilleurs climats. La progression constante du niveau de qualité de ces climats, unanimement reconnus au niveau des meilleurs Bourgognes blancs, a conduit l’Union des Producteurs de Pouilly-Fuissé à décider d’entamer en 2007 une démarche de reconnaissance de 1ers Crus.

Contrairement à l’idée reçue, partout en Bourgogne, les 1ers Crus ne figurent pas dans les décrets d’appellations communales des années 30. Les décrets (y compris celui du Pouilly-Fuissé) prévoient alors seulement que, pour un certain nombre de climats, on pourra ajouter leur nom à l’AOC (cette pratique se distingue des Grands Crus, où le nom de l’appellation et celui du climat ne font qu’un). Certains décrets précisent les climats concernés, d’autres les laissent à l’appréciation d’une commission future.

En 1942 un décret réserve l’usage d’une mention « 1ers Crus » aux seuls crus officiellement classés. Il est inspiré par des raisons fiscales et de réquisition par l’occupant. Une commission de personnalités incontestées établit cette liste et ainsi apparaissent les 1ers Crus. Comme il faut faire vite, cette liste s’inspire fortement des « 1ères Cuvées » du plan de 1861, associée à quelques ajouts dus à des notoriétés locales. C’est donc par un décret du 14 octobre 1943 que sont instaurés les 1ers Crus, qui demeurent finalement au sein de l’AOC communale (tiré de l’ouvrage de Jean-François BAZIN « Histoire des vins de Bourgogne » Edition JP Gisserot 17/07/2002).

Rappelons-nous qu’à cette époque la ligne de démarcation qui sépare la France libre (au sud) et la France occupée (au nord) passe juste au sud de Châlon s/Saône. Les vignobles du Châlonnais et de Côte d’Or sont donc en zone occupée tandis que le Mâconnais est la seule partie de la Bourgogne en zone libre.

Alors que jusqu’alors l’usage des meilleurs climats était habituel à Pouilly-Fuissé, au même titre qu’en Côte d’Or, c’est donc la guerre qui isolera le Pouilly-Fuissé des autres AOC bourguignonnes.

Après la guerre, les préoccupations seront tout autres, puis les structures de production du Mâconnais évolueront dans un sens différent de la Côte d’Or et peu à peu le fossé culturel lié à la hiérarchisation s’établit irrémédiablement. Il faudra attendre plus d’un demi-siècle, avec le retour au premier plan des AOC communales en Mâconnais et la reprise en main de la destinée de la région par les viticulteurs eux-mêmes, pour que soit envisagé de réparer cet accident de l’histoire.

A partir de 2007 donc, le Cru entame un travail de longue haleine, en relation étroite avec l’INAO de Bourgogne, afin de constituer un dossier de demande le plus complet possible. L’année 2008 fut occupée à une étude pédologique détaillée des sols de l’Appellation par le cabinet SIGALES. Une cartographie précise a été publiée suite à cette étude. Il s'agit d'un volet important mais qui sera complété courant 2009 par une enquête parcellaire auprès des producteurs et l'étude approfondie de bien d'autres facteurs (notoriété et historique des Climats, bibliographie, topographie, toponymie, anthropisation, économie, pratiques culturales...).

En mars 2010, le dossier est officiellement déposé auprès de l’INAO. Il inclut une liste de Climats proposés au classement en 1ers Crus et des propositions de conditions de production de ces 1ers Crus. En mai 2010 le Comité Régional de l’INAO prononce un avis favorable à la demande du Pouilly-Fuissé et en novembre le Comité National nomme une Commission d’Enquête.

Composée de 7 membres, professionnels d’autres régions, celle-ci nous a rendu visite à 3 reprises en 2011 afin d’évaluer la validité de notre demande, et fixer les principes qu’elle entend suivre pour la traiter.

La Commission d’enquête a reconnu le haut niveau qualitatif et a prononcé un avis favorable sur la validité de la demande du Pouilly-Fuissé. Elle va donc à présent demander la nomination de consultants et d’experts qui aborderont la phase de terrain, à savoir la détermination des critères de délimitation des 1ers Crus et la délimitation elle-même. On peut estimer encore à 3 ou 4 années le temps nécessaire à l’achèvement du dossier.

Les producteurs du Pouilly-Fuissé, dont les vins de haute qualité sont reconnus mondialement, attendent avec impatience le rétablissement de cette équité naturelle par rapport à la Côte chalonnaise, à la Côte d'Or et au Chablisien, les autres régions bourguignonnes qui bénéficient depuis très longtemps du prestige lié à cette hiérarchisation de leurs appellations, en premiers crus et quelquefois même en grands crus ».

F.M BURRIER Président de l'Union des Producteurs de Pouilly-Fuissé

 

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